Innosquare Spring’19 : bourse de l’innovation romande a pris place à Genève

Pour sa troisième édition qui s’est déroulée lundi, Innosquare Spring’19, bourse romande de l’innovation, a choisi Genève et le siège de Hewlett-Packard Enterprise (HPE) sur le thème des objets connectés (IoT). – par Elsa Floret, L’Agefi

Juliette Lemaignen et Benoît Dubuis. Fondation Inartis.

Cet évènement est co-organisé par la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) – Ingénierie et la fondation Inartis, en collaboration avec Hewlett-Packard Enterprise, EY et la SATW.

Sous l’impulsion de la fondation Inartis, Innosquare, première bourse technologique suisse romande, met en relation les professeurs des hautes-écoles, les start-up et les entreprises autour d’une thématique commune. Cet évènement annuel entend valoriser les projets loin des projecteurs et des flagships innovants qui monopolisent la scène médiatique.

Les deux premières éditions ont été organisées au Campus Biotech, à Genève sur le thème de la santé (2017) puis chez Sunstar, groupe de 4000 personnes actif dans les secteurs de la santé et des soins établi à St-Prex (Vaud), sur le thème du diagnostic (2018).

Cette année, les objets connectés sont à l’honneur chez Hewlett-Packard Enterprise (HPE) à Genève.

Quinze technologies issues de l’IoT ont été sélectionnées par la fondation Inartis. Tous les projets exclusifs validés avec un prototype et libres de droits, sont issus de la Haute école spécialisée de Suisse occidentale (HES-SO) – Ingénierie. Ils seront exposés conjointement à ceux de plusieurs start-up issues du programme d’innovation d’HPE dont SixsQ, Orbiwise, Immersion 4, Cortexia, Totalymage, Stanley Healthcare, Medi Sante, Pryv, RAW,  Biowatch, Scaphe, Hidora, Parquery et Syselcloud.

Après les mots de bienvenue de Christine Pirinoli, vice-rectrice recherche et innovation et d’Olivier Naef, doyen du domaine ingénierie et architecture, tous deux au sein de la HES-SO, ainsi que du professeur Benoît Dubuis, président de la fondation Inartis et de Carlo Giorgi, CEO d’HPE pour la Suisse, la première femme française dans l’espace, Claudie Haigneré s’exprime sur la notion de l’importance de la culture scientifique et technique dans l’éducation et la formation, afin de posséder les clés de compréhension et d’être formés à l’esprit critique et à l’exercice de la responsabilité et de la sagesse d’agir. Scientifique, spationaute et femme politique française, présidente d’Universcience à Paris entre 2010 et 2015, Claudie Haigneré est actuellement ambassadrice et conseillère auprès du directeur général de l’Agence spatiale européenne, travaillant notamment sur la thématique de la génération Earth/ génération Moon.

«Le principe du financement de la recherche pousse les professeurs à faire évoluer leurs thématiques entre chaque soumission. Si cette mécanique est importante pour assurer une recherche la plus large possible, elle limite la capacité de valorisation des travaux qui arrivent en fin de budget. Tous ces projets, qui n’ont finalement jamais été valorisés à leur juste valeur, alimentent la base de données d’Innosquare et nourrissent les portefeuilles des entreprises régionales», explique Benoît Dubuis, président de la fondation Inartis.

L’objectif d’Innosquare est donc de valoriser ces pépites technologiques dormantes. Sans nécessairement passer par la case création de start-up. Ces innovations peuvent en effet être directement récupérées et intégrées par les entreprises intéressées, via un système de licence. C’est ce que s’attacheront à réaliser les quelque 200 personnes présentes lundi, pour un bon nombre directeurs d’innovation, entrepreneurs, industriels et responsables de R&D.

«S’assurer d’avoir une vue exhaustive sur un secteur d’innovation aussi large que celui de l’IoT, serait une tâche très complexe pour une entreprise qui n’a ni les entrées ni le personnel dédié pour ce type de mission. Pouvoir accéder, via une plateforme digitale à toutes les opportunités sectorielles, ainsi qu’aux due diligences liées, représente un avantage compétitif pour ces responsables qui sont continuellement à la recherche des idées qui transformeront leurs entreprises», ajoute Juliette Lemaignen, qui s’attache à développer le pool de projets que porte la fondation Inartis en propre.

«L’objectif d’Innosquare est de mettre en valeur les projets de nos hautes écoles afin de susciter des partenariats avec les entreprises et les collectivités publiques. L’essence du choix reste évidemment entre les mains des décideurs. Nous sommes néanmoins assurés d’avoir, de notre côté, donné le meilleur afin de transférer les technologies de nos hautes écoles vers le marché», explique Olivier Naef, responsable du domaine ingénierie et architecture de la HES-SO Haute école spécialisée de Suisse occidentale.

Parmi les 15 technologies IOT présentées lundi sous format vidéo, à retrouver sur la chaîne youtube Innosquare, aux 200 personnes cibles présentes chez HPE, figurent un système de géolocalisation indoor et outdoor avec LoRa; un bracelet utilisé pour la géolocalisation relative; un système de transmission par ultrasons pour dispositifs médicaux; un dispositif permettant de valider un protocole médical de désinfection des mains; un système de lampadaires intelligents ou encore une technologie connectée permettant de suivre l’évolution de glissements de terrains dans des zones montagneuses.

 

Heraeus Materials invité par Innosquare à participer au Club NR1 de la fondation Inartis

 

Vincent Dessenne, directeur général de la filiale d’Heraeus à Yverdon, est invité par Innosquare à participer au Club Number 1 de la fondation Inartis, avec une vingtaine de CEOs en Suisse romande, lundi chez HPE sur le thème des objets connectés.

«Fondamentalement notre modèle opérationnel va se focaliser de plus en plus sur l’intelligence de la donnée. Certes nous avons considérablement amélioré au cours des 10 dernières années notre productivité grâce à des outils traditionnels tels que le lean, mais aujourd’hui notre avenir, voire notre survie repose sur l’utilisation intelligente de la donnée pour aller plus loin. Comme cela n’a jamais été le cas auparavant, essentiellement parce que les outils le permettent à présent. Raison pour laquelle Heraeus s’intéresse particulièrement à cette journée d’Innosquare sur l’IoT», résume Vincent Dessenne, directeur général de la filiale yverdonnaise d’Heraeus, qui compte environ 80 collaborateurs et qui fabrique des microcomposants métalliques pour les grands groupes médicaux mondiaux ainsi que l’horlogerie de luxe suisse.

Historiquement l’entité d’Yverdon s’appelait Microfil (créée en 1926), avant le rachat par son management, puis par Metalor en 2000 avant l’arrivée en 2003 du géant familial Heraeus, la maison-mère basée en Allemagne. Globalement le groupe technologique qui fait partie des Fortune 500 emploie plus de 13 000 collaborateurs et a réalisé 21,8 milliards d’euros de chiffre d’affaire en 2017. Le site d’Yverdon a reçu plusieurs prix d’excellence le classant parmi les meilleurs sites du groupe d’un point de vue opérationnel.

 

HPE accueille à l’IoT Lab à Genève lundi un événement de la Fondation Inartis

Questions à Monica Gille, directrice HPE Suisse romande.

HPE accueille la 3e édition d’Innosquare et sa bourse technologique sur le thème de l’IoT. Quelles sont les implications précises d’HPE dans ce projet?

Hewlett Packard Enterprise présent depuis plus de 60 ans à Genève a un long passé dans l’innovation ouverte et la foire de l’innovation (Innosquare) sur l’Internet des objets s’inscrit dans cette dynamique. Apres Houston et Singapour, nous avons ouvert aussi à Genève depuis le début de l’année, le Centre d’Innovation Client (Customer Innovation Center) mondial dans l’IoT( Internet des bbjets) et l’Intelligence artificielle. Des clients du monde entier viennent quotidiennement dans notre centre pour voir les dernières innovations et trouver des solutions à des problématiques métier du futur. Nous avons lancé aussi un programme d’accélération de start-up suisses, qui a comme but l’accélération commerciale à l’international et l’industrialisation des solutions conjointes start-up/HPE. La foire de l’innovation est un concept lancé par la fondation Inartis, avec laquelle nous collaborons avec succès sur plusieurs évènements, et a comme but d’accompagner les professeurs des HES SO et les start-up au moment de transformer une idée ou un concept en produit ou solution. Ça nous semblait évident que le Centre d’innovation client IoT de HPE devenait l’endroit idéal pour accueillir ce type d’évènement. Ce type d’évènement permet la cross fertilisation d’idées entre les projets des HES SO, des produits plus matures des start-up de notre programme d’accélération IoT et aussi les entreprises, universités et entités gouvernementales.

Des projets pourraient-ils intéresser HPE ou votre écosystème?

Plusieurs projets présentés par les professeurs des HES SO peuvent être intéressants pour HPE et son écosystème de partenaires ou start-up et certains peuvent être intégrés dans les pilotes/ proof of concepts qui sont réalisés au HPE Innovation Center pour répondre à des besoins métiers de nos clients internationaux.

Quel est le bilan du HPE Innovation Center? En termes de pilotes? Proof of concepts? Depuis son ouverture en janvier?

Le HPE Innovation Center est à Genève dans sa forme actuelle depuis plus de 5 ans, mais a été enrichi début janvier d’un IoT Innovation Lab annoncé lors du grand opening représentant un investissement humain, matériel considérable et en termes de contribution pour l’innovation locale. Plus de 100 workshops par trimestre avec des clients internationaux, 40 pilotes/POC par trimestre impliquant HPE+ ses partenaires et les solutions des start-up, 1000 clients/visiteurs, avec une croissance exponentielle tous les mois.

En termes d’IoT, quels sont les early adopters en Suisse?

Le domaine du manufacturing ainsi que le médical et dans une certaine mesure les villes/services industriels sont les early adopters pour l’IoT en Suisse, en termes de tests de technologies/POC. L’adoption à grande échelle se fait par étapes.

HPE développe-t-il ses propres algorithmes de machine learning? A Genève?

HPE développe des frameworks qui permettent le développement rapide des algorithmes de machine learning/deep learning et fournit la technologie nécessaire pour rendre possible des avancées majeures comme le projet EPFL Blue Brain qui a comme but la modélisation du cerveau humain ou accélérer la recherche des traitements contre Alzheimer.

Selon Cisco, 50 milliards d’objets feront partie de notre quotidien d’ici 2020. 

Les objets qui nous entourent vont produire des données à tous les niveaux (villes connectées, bâtiments, voitures, usines, etc). Ces données doivent être traitées, interprétées, corrélées et sécurisées là où elles sont produites, au niveau du edge. Dans moins de 10 ans, plus de 80 % de données ne se trouveront plus dans les datacenters mais directement au niveau du edge. Ceci implique de contraintes de sécurité, de data privacy et de dimensionnement des réseaux.

Quel est votre avis sur la 5G?

HPE permet l’accélération de l’adoption de la 5G en transformant les réseaux telecoms propriétaires vers des standards ouverts d’architecture à travers des solutions de type edgeline. HPE a investi des milliards dans le edge, car c’est le domaine en forte croissance. Nous pensons que la 5G va permettre l’accélération de la transformation vers le edge et le partenariat HPE avec la plupart des télécom providers va la rendre possible rapidement. -E.F

 

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