Les exportations horlogères suisses se sont accrues de 3,4 pour cent en février, à 1,8 milliard de francs suisses (1,5 milliard d’euros), soutenues par les ventes vers le Royaume-Uni avant le Brexit, a annoncé mardi la fédération de l’horlogerie helvétique.
Les exportations de montres suisses vers le Royaume-Uni ont bondi de 58 pour cent, relève le communiqué de la fédération horlogère, notant que cette “progression extraordinaire” a contribué à elle seule à l’essentiel de la croissance sur le mois écoulé.
“Ce résultat s’explique par la constitution de stocks avant le Brexit”, estime la fédération.
Sur les autres grands marchés, les exportations horlogères ont reculé de 3,8 pour cent vers Hong Kong et de 6,6 pour cent vers les Etats-Unis. Après deux mois de repli, elles ont en revanche rebondi de 15,1 pour cent vers la Chine, un marché clé pour les fabricants de montres suisses.
Elles ont également grimpé de 19,4 vers le Japon et de 18,6 pour cent vers Singapour.
En Europe, où la croissance dépend en partie des achats des touristes asiatiques qui viennent y faire leurs achats de produits de luxe, elles se sont en revanche repliées, accusant une baisse de 9,1 pour cent vers l’Allemagne et de 3,4 pour cent vers la France.
Les horlogers suisses se réuniront cette semaine à Bâle pour le salon de la joaillerie et de l’horlogerie.
Cet événement annuel, où les propriétaires de boutiques de montres mais aussi les investisseurs se bousculent pour prendre le pouls du secteur, dévoilera sa nouvelle formule pour tenter de convaincre les horlogers de la pertinence du salon après le départ fracassant de Swatch Group qui avait décidé en juillet de ne plus y participer.
Le ténor de l’horlogerie, propriétaire des célèbres montres en plastique multicolore mais aussi de grandes marques telles Tissot, Longines et Omega, avait affirmé que les foires horlogères “n’ont plus beaucoup de sens” face à la montée en puissance de la distribution en ligne.(AFP)